Sylvia Ong

Née à Kuala Lumpur (1980), Sylvia Ong est une artiste contemporaine qui vit et travaille à Dubaï, aux Émirats arabes unis. En tant que diplômée en arts de la scène sortant major en cinématographie, elle a réalisé des émissions de télévision, des vidéos d’entreprise, a produit une foule de publicités télévisées et radio, ainsi que des photographies, des séances de mode pour de nombreux clients et marques de prestige.

Elle a également réalisé plusieurs courts métrages; certains d’entre eux ont été nominés au 16e Festival du film de Malaisie et ont même remporté un prix du meilleur jury au Freedom Film Festival. Son travail a été sélectionné pour la pièce la plus ancienne au Festival du film asiatique américain, avec des projections aux festivals du film de Bangkok, Rotterdam, Indonésie, Taiwan et Singapour, en plus d’un long métrage à International Screening, Golden Screen Cinemas, Malaisie.

Le cinéma n’est qu’une des passions de Sylvia. Dans l’industrie du théâtre, elle a remporté le prix de la meilleure actrice féminine au Theatre Selangor, en Malaisie, et son monologue l’a aidée à remporter le prix de la meilleure actrice dans un second rôle prix au Festival Theatre Malaysia pour sa performance dans Nur.

Mais ses inspirations vont bien au-delà du cinéma et du théâtre. Pour elle, chaque endroit où elle a élu domicile a été une source d’inspiration profonde, et cela est évident dans ses dernières activités en tant qu’artiste. La peinture est rapidement devenue sa nouvelle forme d’expression et de communication, ses expériences passées combinées aux voyages et à la vie loin de chez elle alimentent ses idées sur toile.

« Déménager à Singapour, Bangkok et Dubaï m’a permis d’explorer les pays tropicaux, les villes modernes, les montagnes, les îles et même le désert. Il s’agit du sentiment, de l’atmosphère générale et parfois des souvenirs associés à un lieu. Rencontrer un groupe diversifié de personnes partout dans le monde m’a également changé en tant que personne, ce qui a également eu un impact sur mon identité en tant qu’artiste. »

Au cours des deux dernières années, Sylvia est passée de couches superposées de peinture dans sa première exposition, La Fete (le mot Français pour le rassemblement de la famille et des amis pour célébrer un événement important de la vie) à des interprétations énergiques des émotions dans sa deuxième exposition, La Maison. Les deux expositions ont vu ses expériences personnelles et ses histoires se frayer un chemin sur la toile, laissant toujours un espace à l’interprétation du spectateur.

Au début, How Happy are the Flowers, sa dernière série, peut ne pas sembler être la suite la plus naturelle des deux expositions précédentes de Sylvia car elle incorpore de telles nouvelles idées, mais pour Sylvia, c’est une autre étape dans son parcours de conteuse. Avec cette série, elle vise à créer un lien entre les spectateurs et leur environnement naturel. Grâce à la recherche et à l’expérimentation autour des sons et des fréquences de couleur, Sylvia a réussi à transposer la riche diversité des nuances, des tons, des textures des plantes, ainsi que de la nature sur sa toile, grâce à une technique audacieuse combinant gouttes et déversements, avec des notes de subtilité.

« Quand j’écoute de la musique, je ressens les couleurs, l’ambiance, comme avec le cinéma. Je voulais créer un travail qui donne le sentiment que la vie est un voyage. L’espace que nous traversons, le temps que nous vivons; c’est comme la façon dont nous voyageons le long d’un morceau de musique, en suivant chacunes de ses nuances.. L’art apporte les émotions qui remplissent l’espace, et il apporte une nouvelle perspective au monde. »

Comme pour une grande partie de son travail, Sylvia croit toujours en la conversation profonde entre le spectateur et la toile sans créer trop de structure, préférant plutôt une forme de narration plus fluide. Cela devient une évidence dans sa dernière collection et fait vraiment partie de son dentité en tant qu’artiste. Au fil du temps, Sylvia nous invite à nous vider l’esprit et à laisser ses œuvres nous emmener en voyage, non pas tant pour arriver à destination, mais simplement pour nous laisser décoller.

« L’art est mon moyen de communication et je le vois comme un processus fluide, où tout sur terre et dans l’univers a un rythme. »